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Odorat canin détection cancer du sein

Une étude clinique pour confirmer la détection des cancers du sein grâce à l’odorat canin

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La détection précoce du cancer du sein offre de meilleures chances de guérison aux patientes tout en permettant la mise en œuvre de traitements moins agressifs.

En cela, les techniques et méthodes de dépistage font l’objet de recherches constantes dans le domaine de l’oncologie médicale, dans l’optique d’accroître le taux de survie des patientes atteintes de cancers du sein.

Depuis quelques années, un outil surprenant a apporté un nouveau souffle à la recherche en la matière : l’odorat canin.

L’étude Kdog, menée par l’Institut Curie, vise à documenter cette méthode et ses résultats afin d’avérer la pertinence réelle de cette technique, déjà prometteuse aux regards d’études antérieures.

 

 

Le dépistage précoce du cancer du sein, un enjeu central

Le cancer du sein est la première cause de mortalité féminine par cancer dans le monde, et les chiffres demeurent en constante augmentation malgré les progrès de la médecine.

Pourtant, dans neuf cas sur dix, le cancer du sein peut être guéri si ses signes avant-coureurs ont été détectés et traités suffisamment tôt, c’est-à-dire avant d’avoir évolué à des stades plus complexes.

Le dépistage précoce est donc une pierre angulaire de la lutte contre le cancer, qui appelle des innovations médicales toujours plus audacieuses dans l’optique de permettre aux femmes de bénéficier des meilleures chances de guérison.

instituteCurie_logoÀ travers le projet Kdog, l’Institut Curie entend mettre au point un outil de dépistage capable de remplacer partiellement les méthodes traditionnelles, notamment là où celles-ci trouvent leurs limites.

C’est notamment le cas des pays en voie de développement, où le matériel nécessaire aux examens de dépistage (mammographies et échographies mammaires) fait souvent défaut en raison de son coût élevé.

Dans les pays développés, le projet Kdod entend apporter une solution plus flexible que les méthodes traditionnelles, s’adaptant notamment aux personnes en situation de handicap qui ne peuvent parfois pas supporter des examens abrasifs ou nécessitant une certaine mobilité.

Le dépistage du cancer du sein à travers l’odorat canin a en effet vocation à être effectué tant au sein d’un établissement de santé qu’au domicile du patient.

L’Institut Curie entend ainsi faciliter l’accès aux examens de dépistage, afin de toucher le plus de femmes possible et de réduire les détections tardives.

 

Le projet Kdog, un procédé innovant dans la détection du cancer du sein

Les capacités olfactives des chiens ont déjà fait l’objet de nombreuses études dans le domaine de la détection de maladies humaines.

Possédant 60 à 250 millions de cellules olfactives – contre 10 millions chez l’humain – les chiens ont en effet la capacité de détecter des odeurs parfaitement imperceptibles pour l’homme.

Au cours de précédentes études, des chiens ont été dressés à la détection de cancer à travers les odeurs des fluides corporels des sujets cliniques.

Kdog innove en ciblant son étude sur un procédé de dépistage transcutané, en utilisant une lingette comme support d’analyse pour l’animal.

Le déroulement de la collecte de l’échantillon destiné aux chiens en est simplifié et ne comporte aucun aspect abrasif.

Les patientes se voient remettre un kit Kdog contenant un savon sans odeur, un bocal stérile et une lingette.

La patiente procède ensuite à une douche au court de laquelle elle doit utiliser le savon sans odeur pour ne pas perturber les sens du chien détecteur.

Elle doit ensuite positionner une lingette de coton sur chaque sein et les conserver ainsi le temps d’une nuit, avant de les placer dans le bocal et de transmettre celui-ci à un établissement médical pour analyse.

La lingette ayant absorbé la sueur émise localement au niveau de la poitrine de la patiente, elle sera susceptible de contenir l’odeur caractéristique d’une éventuelle tumeur.

Les chiens dressés à la détection sont alors à même de déceler cette odeur et d’en indiquer la présence à leur maître.

Les résultats d’essais réalisés en 2017 sont prometteurs, avec un taux de réussite de 90,3% lors d’un premier passage et de 100% au 2e passage.

L’essai clinique Kdog va, quant à lui, apporter sa pierre à l’édifice en tentant de démontrer l’efficacité de cette technique sur des cancers du sein à un stade plus précoce.

(SOURCE : https://kdog.curie.fr/page/le-projet-0)

Mini film présentant le Projet Kdog:


L’étude clinique de l’Institut Curie a démarré à la fin 2019 et portera sur un échantillon d’environ cinquante patientes.

Si les essais cliniques permettent d’élaborer une technique de détection à la fiabilité prouvée, le dépistage du cancer du sein par l’odorat canin pourrait bien se développer à grande échelle, en France comme dans le reste du monde.

Ce nouvel outil n’entend cependant pas remplacer les méthodes de dépistage existantes, mais poursuit l’objectif de démocratiser le dépistage du cancer du sein et d’en généraliser la pratique au plus grand nombre.

(SOURCE : https://www.actusoins.com/317802/chiens-renifleurs-de-cancers-letude-clinique-va-demarrer-cet-automne.html )