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Test sanguin en remplacement de la biopsie mammaire

Un nouveau test sanguin comme alternative à la biopsie mammaire

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Examen largement pratiqué pour avérer la présence suspectée d’un cancer du sein, la biopsie mammaire demeure un acte médical abrasif, qui n’est pas sans conséquence sur le mental et le physique des patientes.

De fait, l’apparition des biopsies liquides, moins coûteuses et complexes que les biopsies mammaires a apporté un nouvel espoir dans le domaine de l’oncologie.

Si, jusqu’à maintenant, les tests de dépistage sanguins présentaient une performance modérée du fait de leur précision limitée, une étude menée par le Translational Genomics Research Institute (TGen) et la Mayo Clinic a établi un nouveau procédé prometteur.

 

 

La biopsie mammaire, qu’est-ce que c’est ?

Une biopsie mammaire est un examen visant à prélever un fragment de tissu du sein afin de déceler de potentielles anomalies suspectées suite à des examens antérieurs (échographie ou mammographie).

En effet, les mammographies et échographies mammaires, si elles se montrent efficaces dans la détection d’anomalies, ne peuvent pas toujours définir leur nature bénigne ou maligne.

De fait, lorsqu’une masse est détectée, il est nécessaire de procéder à un prélèvement de tissus mammaires qui permettra de déterminer avec précision la nature de la masse et, en cas de lésion cancéreuse, son stade d’évolution.

Il existe différents types de biopsies : la cytoponction, la microbiopsie – aussi appelée mammotome dans le cas d’une biopsie mammaire – et la macrobiopsie.

La différence majeure entre ces trois techniques réside dans la quantité de cellules prélevées : plus l’échantillon est important, plus les résultats seront fiables, mais la biopsie sera aussi plus abrasive.

Les cytoponctions sont les plus faciles à pratiquer, car elles s’effectuent à l’aide d’une simple aiguille qui prélève seulement quelques cellules suspectes. Elles sont, de fait, les moins fiables, et demeurent de moins en moins répandues.

Les microbiopsies sont réalisées à l’aide de pistolets automatiques qui envoient une aiguille de calibre gros à moyen dans l’anomalie détectée afin d’en prélever des cellules.

La macrobiopsie est plus largement pratiquée, car plus informative que la microbiopsie et de plus en plus accessible.

Dans la pratique, elle se différencie de la microbiopsie par sa technique d’aspiration qui permet d’effectuer des prélèvements plus importants et de grande qualité.

Les microbiospies et macrobiopsies nécessitent une anesthésie locale est nécessaire, ainsi, parfois, que la réalisation d’une petite incision au point d’entrée pour faciliter le passage de l’aiguille.

Source: https://www.em-consulte.com/en/article/103395

 

 

Les tests sanguins, ou biopsies liquides, dans le diagnostic du cancer du sein

Biopsie liquideDepuis de nombreuses années, il est avéré que les tumeurs cancéreuses laissent des traces dans le sang des patients pouvant permettre de déceler leur présence.

Les tests sanguins de dépistage, ou biopsies liquides demeurent cependant jusqu’alors limités, du fait de leur nature peu spécifique.

Ils s’appliquent en effet à détecter certaines signatures typiques des cellules cancéreuses et communes à de multiples cancers.

Si ce type de tests sanguins fonctionnent correctement, en permettant de déceler la présence de cancer avec une précision d’environ 90%, ils n’offrent pas la possibilité de localiser les lésions ni d’en connaître la nature.

Aussi, ces tests de dépistage sanguins du cancer se contentent d’orienter le diagnostic de l’équipe médicale qui doit ensuite réaliser des examens approfondis pour identifier le cancer, définir son stade d’évolution et élaborer un protocole de traitement.

Il ne s’agit donc pas d’une alternative à la biopsie mammaire, mais d’une méthode de dépistage s’ensuivant, en cas de suspicion de cancer, d’examens permettant de localiser la lésion par imagerie médicale, puis d’une biopsie permettant d’étudier sa nature.

 

 

Le TARDIS : un nouveau test sanguin pour remplacer les biopsies mammaires

Si les tests sanguins d’aujourd’hui sont encore limités, une découverte du Translational Genomics Research Institute et de la Mayo Clinic pourraient bien changer la donne en matière de diagnostic du cancer du sein.

Ce tout nouveau type de test sanguin, nommé TARDIS pour TARgeted DIgital Sequencing (Séquançage Numérique Ciblé), serait en effet 100 fois plus sensible que les tests existants et pourrait permettre de détecter d’infimes fragments d’ADN cancéreux dans le sang.

Ces marqueurs, les ctDNA (circulating tumor DNA pour « ADN des tumeurs circulantes »), pourraient être décelés par le TARDIS à des taux extrêmement bas, de l’ordre de 2 ctDNA sur 100 000 particules.

Une innovation qui s’avère particulièrement cruciale dans le suivi de cancers dont les tumeurs ont été traitées par exérèse complète, ce qui amoindrit les possibilités de surveiller le développement de rechutes locales à un stade précoce.

Les bénéfices de cette nouvelle découverte sont multiples, et le TARDIS permettrait notamment d’éviter des chirurgies mammaires inutiles en mesurant la réponse du cancer aux traitements préopératoires et de surveiller en tout temps sa réponse au protocole de traitement curatif mis en œuvre.

 

En effet, contrairement aux biopsies, ce test sanguin n’est pas abrasif et peut être réalisé régulièrement dans le cas d’un suivi post-traitement pour avérer la rémission et détecter précocement une éventuelle rechute.

Le TARDIS serait alors capable de mettre en évidence l’éventuelle présence de cancer résiduel, afin de permettre à l’équipe médicale de savoir si la maladie a été éradiquée ou non.

Grâce à ce nouveau procédé, il serait également possible de limiter l’utilisation de traitements adjuvants agressifs (chimiothérapie, radiothérapie) risquant de détériorer inutilement l’état de santé de la patiente.

Source: https://www.sciencedaily.com/releases/2019/08/190807142241.htm

 

Note: le TARDIS doit encore passer quelques tests et essais cliniques avant de voir son utilisation se répandre dans le domaine de l’oncologie.

S’il n’est pas indiqué dans le cas de cancers métastatiques, il pourrait prochainement devenir un outil incontournable dans la surveillance et l’ajustement des protocoles de traitements ciblant les cancers détectés précocement.