Mieux connaître les facteurs de risque du cancer de l’ovaire
Bien qu’il soit considéré comme rare, le cancer de l’ovaire se déclare tout de même chez environ 4 600 femmes en France chaque année.
L’âge d’apparition moyen du cancer de l’ovaire est de 65 ans chez les femmes non prédisposées, et de 45 ans chez celles présentant des facteurs connus pour augmenter les risques. Si certains facteurs de risque peuvent être écartés en adoptant un mode de vie sain, d’autres sont propres à chaque patiente et à ses antécédents médicaux et familiaux.
Il est conseillé de faire suivre aux femmes prédisposées au développement de cancers de l’ovaire des protocoles de dépistage personnalisés.
Le cancer de l’ovaire
Le cancer de l’ovaire est une tumeur maligne envahissant les cellules des ovaires et pouvant se propager aux tissus environnants. Les différents types de cancers des ovaires sont catégorisés en fonction des cellules ovariennes atteintes par la maladie.
Le carcinome épithélial touche les cellules épithéliales et constitue le type de cancer de l’ovaire le plus fréquent. Une forme répandue de carcinome épithélial est le carcinome séreux, que les chercheurs pensent issu des trompes de Fallope (cf schéma de l’appareil génital féminin).
Les tumeurs stromales, dont le type le plus fréquent est la tumeur de la granulosa, sont issues des cellules stromales.
Enfin, les tumeurs germinales naissent dans les cellules germinales des ovaires et sont plus courantes sous la forme de dysgerminome.
Facteurs de risque du cancer de l’ovaire
1. Génétique et cancer de l’ovaire
On estime que le cancer de l’ovaire a une origine génétique chez environ 1 femme sur 10, une recherche de variations génétiques peut donc être effectuée pour dépister les sujets à risques.
Une mutation du gène BRCA1 ou, dans une moindre mesure, du gène BRCA2 peut notamment favoriser l’apparition d’un cancer de l’ovaire et doit faire l’objet d’une surveillance médicale.
Certaines pathologies génétiques, telles que le syndrome de Lynch, peuvent également être associées à des cancers, dont les tumeurs des ovaires, du côlon et de l’utérus.
Le carcinome séreux est le type de cancer de l’ovaire le plus souvent associé à une mutation des gènes BRCA.
Les femmes de descendance juive ashkénaze sont davantage susceptibles de présenter des mutations BRCA1 et BRCA2 (environ 1 femme sur 40).
2. Absence de grossesse et/ou d’accouchement
Le risque de développer un cancer de l’ovaire serait également plus élevé chez les femmes n’ayant jamais été enceintes, ainsi que chez celles ayant été enceintes, mais n’ayant jamais donné naissance.
L’origine de ce facteur de risque est encore discutée, les chercheurs n’ayant pas formellement déterminé s’il serait la cause ou la conséquence de l’absence de grossesses ou de la difficulté à mener une grossesse à terme.
3. Cancer du sein et cancer de l’ovaire
Les patientes atteintes d’un cancer du sein font également partie des personnes à risques, et sont plus susceptibles d’être touchées par un cancer de l’ovaire.
La mutation des gènes BRCA1 et BRCA2, que l’on retrouve comme facteur de risque dans ces deux types de cancers, pourrait être en cause.
Le développement de tout autre type de cancer à un stade avancé peut également être un facteur de risque du cancer de l’ovaire, les cellules cancéreuses pouvant se propager dans l’organisme des malades et coloniser de nouveaux organes (métastases).
4. Tabac, obésité et sédentarité… Les autres facteurs de risque
D’autres facteurs, également mis en cause dans l’apparition d’autres cancers, sont suspectés d’augmenter le risque de développer un cancer de l’ovaire.
C’est notamment le cas de l’obésité, du tabagisme, de l’apparition précoce des premières règles (avant 11 ans), du manque d’activité physique, d’une ménopause tardive (après 55 ans), des traitements contre l’infertilité ou d’une croissance rapide à l’adolescence.
(SOURCE : http://www.cancer.ca/fr-ca/cancer-information/cancer-type/ovarian/risks/?region=on )
Prévention du cancer de l’ovaire
La première chose à faire pour réduire les risques de cancers de l’ovaire est d’échanger avec son médecin au sujet de ses antécédents familiaux et médicaux. L’équipe médicale sera alors à même de bâtir le profil de la patiente et de déterminer si elle présente des risques plus élevés que la moyenne.
Adopter un mode de vie sain, sans tabac et avec un régime alimentaire équilibré, est aussi le seul moyen de réduire les risques liés à des facteurs externes. Pratiquer une activité physique régulière peut aussi contribuer au maintien d’un poids sain et de la vitalité des cellules de l’organisme.
Certains traitements, tels que la pilule contraceptive, sont également connus pour réduire le risque d’apparition du cancer de l’ovaire. De même, la chirurgie gynécologique et notamment la ligature des trompes de Fallope, a un effet protecteur contre l’apparition de tumeurs ovariennes.
Enfin, l’ablation des ovaires peut être envisagée chez les femmes présentant une mutation des gènes BRCA et ayant eu des parentes proches atteintes d’un cancer de l’ovaire. Le diagnostic précoce du cancer de l’ovaire permet d’améliorer significativement le pronostic des femmes atteintes par cette maladie.
Pour favoriser un dépistage précoce, il est impératif d’informer votre médecin de tous les facteurs pouvant accroître vos risques de développer un cancer de l’ovaire. Si vous n’avez pas de visibilité sur vos antécédents familiaux, tentez de vous renseigner plus avant ou discutez-en avec votre médecin.
Si vous ne présentez pas de risques génétiques ou personnels accrus, adopter un mode de vie sain vous permettra de réduire les risques externes de développer un cancer de l’ovaire, mais aussi du sein et de l’utérus.