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DIAGNOSTIC CANCER UTÉRUS

Les modalités du diagnostic du cancer de l’utérus

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Le cancer de l’utérus est le cancer le plus fréquent de l’appareil reproducteur féminin et accable environ 3 000 femmes par an en France. 12ème cancer le plus courant chez la femme, il se développe généralement 10 à 15 ans après une infection par le papillomavirus. Bien qu’il puisse être évité chez la plupart des femmes grâce à la vaccination, il reste la 12ème cause de mortalité par cancers chez la femme.

Le dépistage et le diagnostic du cancer de l’utérus demeurent donc des axes clefs de la lutte contre cette pathologie féminine.

(SOURCE :https://www.e-cancer.fr/Patients-et-proches/Les-cancers/Cancer-du-col-de-l-uterus/Quelques-chiffres )

 

Le cancer de l’utérus

Le cancer de l’utérus se manifeste généralement par l’apparition d’une tumeur maligne sur la paroi utérine de la patiente. Celle-ci peut apparaître spontanément, ou suite à un état précancéreux, c’est-à-dire à une modification des cellules utérines susceptibles de devenir cancéreuses en l’absence de traitement. L’état précancéreux le plus courant est l’hyperplasie atypique de l’endomètre, qui consiste en la prolifération de cellules anormales non cancéreuses.

Les deux types de cancers de l’utérus les plus répandus sont le carcinome de l’endomètre et le sarcome de l’utérus. Le premier touche le tissu interne de l’utérus (endomètre), et le second apparaît dans les tissus environnants directement liés à l’utérus (tendons, muscles, os, etc.).

Un troisième type de cancer de l’utérus, plus rare, comporte les caractéristiques de ces deux cancers : il s’agit du carcinosarcome.

D’autres types de cancers rares, tels que la maladie trophoblastique, peuvent également atteindre l’appareil reproducteur féminin.

 

L’examen clinique pour diagnostiquer le cancer de l’utérus

L’examen clinique s’appuie sur l’évaluation des facteurs de risque propres à la patiente et les éventuels symptômes du cancer de l’utérus qu’elle pourrait présenter.  Généralement, un cancer de l’utérus à un stade précoce ne présente aucun symptôme, c’est pourquoi l’examen clinique repose sur des tests de dépistage, et notamment sur des frottis réguliers (test Pap).

Le frottis cervical vise à prélever des cellules localisées à la surface du col de l’utérus afin de les examiner au microscope pour déceler d’éventuelles anomalies. Cet examen est non abrasif, et peut être réalisé au cours de n’importe quelle consultation gynécologique sans préparation particulière. Le test Pap permet habituellement de déceler toutes anomalies des cellules utérines tôt, souvent avant que le cancer ne se déclare.

Lorsqu’un cancer de l’utérus est suspecté, un test VPH (Virus du Papillome Humain) peut être réalisé afin de rechercher la présence de l’ADN de certains types de VPH liés au cancer de l’utérus.  L’examen clinique peut aussi comprendre une colposcopie, une palpation des ganglions lymphatiques, un examen pelvien et/ou un toucher rectal.

À un stade plus avancé de la maladie, certains symptômes peuvent apparaître et orienter le diagnostic de l’équipe médicale. Il s’agit le plus souvent de saignements en dehors des menstruations – consécutifs ou non à un rapport sexuel-, de douleurs survenant durant les rapports sexuels, de pertes anormales, de douleurs localisées dans la zone pelvienne ou lombaire, ou de gênes pour uriner.

(SOURCE :https://www.cancer.ca/fr-ca/cancer-information/diagnosis-and-treatment/tests-and-procedures/pap-test/?region=qc )

Comment dépister le cancer du col de l’utérus ?

La biopsie du col de l’utérus

Lorsque l’examen clinique laisse suspecter un cancer de l’utérus, le médecin peut décider de pratiquer une biopsie du col de l’utérus afin de confirmer son diagnostic. Cet examen, souvent réalisé au cours d’une colposcopie, consiste à prélever un échantillon de tissus qui est ensuite analysé au microscope. À l’inverse du frottis, la biopsie permet de prélever des cellules plus profondes et en plus grand nombre.

Une biopsie peut aussi cibler le ganglion sentinelle, premier ganglion de la chaîne lymphatique le plus proche des cellules cancéreuses. Cette opération permet d’affiner le diagnostic en évaluant avec plus de précision le stade d’évolution de la maladie.

 

L’IRM pour préciser le diagnostic du cancer de l’utérus

L’IRM (Imagerie par Résonnance Magnétique) est généralement prescrite pour mieux catégoriser une tumeur utérine et déterminer les meilleures options de traitement. Cet examen permet de réaliser une image en 3 dimensions de l’utérus et des tissus environnants pour observer la taille de la tumeur, sa position et sa localisation. L’IRM s’étend le plus souvent au bassin et aux ganglions lymphatiques afin d’offrir une vue d’ensemble des organes potentiellement atteints par les cellules cancéreuses.

(SOURCE : www.e-cancer.fr/content/download/64075/575377/file/inca-guideEndometre-Tableau.pdf )

  

L’examen sanguin pour évaluer la réponse du cancer au traitement envisagé

Il existe différents types d’analyses sanguines qui peuvent être pratiquées pour rechercher un cancer de l’utérus. Une formule sanguine complète pourra notamment mettre en lumière une anémie causée par un saignement utérin chronique. Une biochimie permettra d’évaluer le fonctionnement du foie et des reins, mais aussi de dépister d’éventuelles anomalies.

Les analyses sanguines peuvent également être prescrites après le diagnostic du cancer de l’utérus afin d’estimer sa réponse aux traitements envisagés, notamment à travers le dosage du marqueur tumoral CA 125. En fonction du type de cancer suspecté, de son stade d’évolution et des résultats des premiers examens réalisés, d’autres méthodes de diagnostic peuvent être envisagées par l’équipe médicale. C’est notamment le cas de l’urographie intraveineuse, de la tomographie par émission de protons, de l’endoscopie ou du lavement baryté.

Comme dans le cas du cancer du sein, le diagnostic du cancer de l’utérus impacte profondément le pronostic de la patiente. En effet, plus le cancer est détecté tôt – alors qu’il se trouve encore en phase précoce – plus les chances de survie de la patiente sont élevées. Les procédures de dépistage ne sont donc pas à prendre à la légère, notamment dans le cas où l’examen clinique révèle certaines prédispositions augmentant le risque d’apparition de tumeurs utérines.