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Le cancer du sein lobulaire

Le cancer du sein lobulaire

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Le cancer du sein lobulaire est une tumeur infiltrante qui se développe à partir des cellules des lobules mammaires.

Plus rares que les tumeurs canalaires, les tumeurs lobulaires ont la particularité de présenter une malignité dans leur forme infiltrante, mais rarement dans leur forme in situ.

Si on ne parle de cancer qu’en cas de tumeur invasive, les tumeurs lobulaires in situ exigent toutefois une prise en charge adaptée.

De fait, elles tendent à prédisposer au cancer du sein et nécessitent la mise en œuvre d’un protocole de surveillance et de mesures de prévention adéquates.

 

Le cancer du sein lobulaire, qu’est-ce que c’est ?

Le cancer du sein lobulaire consiste en la prolifération de cellules cancéreuses dans les lobules lactifères du sein. Il s’agit d’un carcinome, c’est-à-dire d’une tumeur issue des cellules épithéliales des lobules.

Typiquement, les différents cancers du sein sont catégorisés en fonction des cellules à partir desquelles ils se développent. Le sein est un organe composé de différents tissus, tous pouvant être le siège de tumeurs cancéreuses.

Le cancer du sein le plus répandu est le cancer canalaire, un autre carcinome qui se développe à partir des cellules des canaux galactophores.

Le carcinome lobulaire peut prendre une forme in situ ou infiltrante, et touche préférentiellement les deux seins au niveau de multiples lobules. Dans sa forme in situ, il n’est pas systématiquement cancéreux.

 

Le cancer du sein lobulaire in situ

Le carcinome lobulaire in situ (CLIS) peut prendre une forme classique ou pléomorphe. Dans sa forme classique, il reste localisé et n’évolue pas en cancer du sein. Ce n’est ni une lésion cancéreuse ni un état précancéreux.

Toutefois, le carcinome lobulaire in situ classique constitue un facteur hautement prédisposant au cancer du sein, puisqu’il provoque un risque accru de développer un cancer infiltrant (lobulaire ou non), estimé à 1% à 2% par an.

Le carcinome lobulaire in situ pléomorphe, quant à lui, tend à évoluer vers une forme invasive. À l’heure actuelle, le mécanisme expliquant l’évolution d’un CLIS vers une forme classique ou pléomorphe n’est pas élucidé.

En tout état de cause, des examens de dépistage du cancer du sein et une surveillance adaptée sont hautement préconisés chez les femmes atteintes de carcinomes lobulaires in situ.

 

Le cancer du sein lobulaire infiltrant

Le cancer du sein lobulaire infiltrant représente environ 4 à 10 % de tous les cancers du sein infiltrants, contre environ 75 % pour les cancers canalaires.

Fréquemment bilatéral, il présente une évolution lente qui tend à lui conférer un meilleur pronostic que d’autres cancers du sein invasifs. Un état de fait que viennent nuancer sa complexité de diagnostic et son absence de réponse à certains traitements.

De fait, le cancer du sein lobulaire infiltrant est difficile à observer à l’aide d’appareils d’imagerie médicale (radiographie, IRM, scanner, etc.), ce qui peut retarder son diagnostic et sa prise en charge. Il semble également moins bien répondre à la chimiothérapie que le cancer canalaire.

En définitive, le pronostic du cancer lobulaire infiltrant est très comparable à celui des autres cancers du sein infiltrants. On estime son taux de survie moyen à 5 ans à environ 80% en l’absence de métastases au moment du diagnostic.

 

Prise en charge du cancer du sein lobulaire

La prise en charge d’un cancer du sein lobulaire exige d’être étudiée par une équipe pluridisciplinaire pour prendre en considération tous les aspects de la maladie.

Le cancer étant une pathologie aux multiples facettes, chaque protocole de traitement est entièrement personnalisé.

En cas de carcinome lobulaire in situ, la prise en charge thérapeutique dépend hautement du profil et de la volonté de la patiente.

En effet, le carcinome lobulaire n’évolue pas systématiquement en cancer, et sa prise en charge, généralement agressive, est donc essentiellement préventive (destinée à réduire les risques de voir un cancer se développer) et non curative (destinée à guérir un cancer).

Le protocole thérapeutique à privilégier va donc dépendre des sacrifices que chaque patiente consent à mettre en œuvre pour réduire ses risques de souffrir un jour d’un cancer du sein.

Les patientes fortement prédisposées à développer un cancer du sein peuvent notamment bénéficier d’une mastectomie prophylactique, à savoir une ablation préventive du sein. Dans certains cas, seule une surveillance accrue avec des examens de dépistage réguliers est mise en œuvre.

En cas de cancer du sein lobulaire infiltrant, différentes thérapies curatives peuvent être envisagées. Le choix des traitements les plus adaptés dépend tant du stade et du grade du cancer   que de sa sensibilité aux hormones et du profil de chaque patiente.

Typiquement, l’hormonothérapie est une arme thérapeutique incontournable, les tumeurs lobulaires étant généralement plus sensibles aux hormones que les carcinomes canalaires. La chimiothérapie, en revanche, peut offrir des résultats parfois décevants.

 

Le cancer du sein lobulaire est moins commun que le cancer canalaire, mais n’est pas nécessairement plus grave. À l’inverse, il évolue même très rarement en cancer dans sa forme in situ, bien qu’il exige toutefois d’être surveillé de près.

Dans sa forme infiltrante, son pronostic n’est pas plus négatif que celui du cancer canalaire, dont le taux de survie à moyen et long terme ne cesse d’augmenter avec les progrès constants de la médecine.