Signes et symptômes du cancer du sein
On considère qu’environ 1 femme sur 8 développera un cancer du sein dans sa vie, avec un pronostic qui varie en fonction de multiples facteurs, dont le stade d’évolution de la maladie au moment du diagnostic.
Aussi, le dépistage précoce est crucial pour assurer à la patiente les meilleures chances de guérison et réduire les risques de séquelles liées aux traitements du cancer du sein, qui demeurent très lourds malgré les progrès réalisés par la médecine en la matière.
Pour parvenir à détecter un cancer du sein au plus tôt, il est important de pratiquer mensuellement l’autopalpation et de se rendre régulièrement à des visites de contrôle, mais aussi de connaître les signes et symptômes à surveiller.
Symptômes du cancer du sein : quand s’alarmer ?
Il est courant que le cancer du sein demeure silencieux durant les premiers stades de son évolution, et ne soit découvert que fortuitement dans le cadre d’un bilan de santé ou d’une mammographie de contrôle.
Néanmoins, toute anomalie localisée au niveau des organes mammaires et des tissus voisins devrait vous alerter, quand bien même elle ne serait pas annonciatrice de cancer.
Les tumeurs, petites masses que l’on peut sentir en palpant le sein, sont typiques des cancers, bien qu’elles ne soient pas systématiquement détectables au toucher ni forcément malignes. Généralement, plus qu’une boule, la tumeur consiste en un durcissement localisé, le plus souvent dans le quadrant supéro-externe du sein ou dans la zone du mamelon. La tumeur mammaire peut être fixe ou mobile, et se trouver dans le sein ou les tissus adjacents, comme l’aisselle.
D’autres symptômes, plus rares, peuvent aussi révéler la présence d’un cancer : écoulements mammaires, modification de l’apparence de la peau du sein, mamelon inversé, rougeurs, irritations, démangeaisons, œdèmes…
Un changement de la taille d’un ou des deux seins, ainsi qu’une asymétrie soudaine ou progressive, peuvent également être annonciateurs de cancer.
Un gonflement des ganglions du système lymphatique du sein situés au niveau de l’aisselle, de la clavicule ou du sternum doit aussi vous alerter.
S’il faut noter que tous ces symptômes peuvent être causés par des pathologies non cancéreuses, il demeure crucial de consulter un médecin à la moindre anomalie pour écarter au plus tôt l’hypothèse du cancer ou, le cas échant, traiter la tumeur le plus précocement possible.
(SOURCE : https://www.e-cancer.fr/Patients-et-proches/Les-cancers/Cancer-du-sein/Symptomes )
L’importance du dépistage du cancer du sein
Dans la majorité des cas, les cancers du sein évoluent durant des mois ou des années – en fonction de leur degré d’agressivité – sans causer de symptômes spécifiques.
Pour les détecter suffisamment tôt et bénéficier de protocoles de traitement moins agressifs et offrant de meilleures chances de guérison, il est hautement conseillé de procéder à des examens de dépistage réguliers.
Si l’autopalpation mensuelle est une pratique préventive incontournable, elle doit nécessairement être complétée par un examen clinique régulier réalisé par un professionnel de santé.
En fonction du profil de chaque femme, un suivi médical personnalisé doit être mis en place selon un plan de dépistage adapté aux risques encourus.
Chez les femmes à risque modéré, il est conseillé de procéder à une visite médicale tous les deux ans à partir de 50 ans jusqu’à 74 ans, au cours de laquelle une mammographie de contrôle est réalisée pour rechercher une éventuelle tumeur.
Chez les patientes à risque plus élevé, le plan de dépistage peut commencer plus tôt et compter des bilans médicaux plus fréquents en fonction des recommandations émises par le médecin.
La prise en charge précoce du cancer du sein
La prise en charge du cancer du sein précocement détecté repose sur une approche pluridisciplinaire et une étroite collaboration entre les différents acteurs du corps médical, tant lors du diagnostic qu’au moment d’établir un protocole de traitement.
En fonction des caractéristiques du cancer détecté et du profil de la patiente, différentes options de traitement peuvent être envisagées.
Les cancers diagnostiqués au stade précoce de leur développement permettent généralement d’opter pour une chirurgie conservatrice, consistant à ôter la tumeur cancéreuse en préservant les tissus sains de l’organe mammaire (tumorectomie).
Cette opération est moins lourde qu’une ablation totale du sein (mastectomie) tant en termes de séquelles physiques que psychologiques.
Le plus souvent, des traitements adjuvants sont prescrits en complément de l’opération chirurgicale pour éliminer les éventuelles cellules cancéreuses restantes.
La radiothérapie est presque systématiquement intégrée au protocole de soin pour éliminer les cellules cancéreuses résiduelles, notamment lorsqu’une tumorectomie a été privilégiée à une mastectomie.
La chimiothérapie est un traitement lourd qui s’attaque aux cellules cancéreuses autant qu’aux cellules saines et provoque, de fait, des effets secondaires conséquents difficiles à supporter.
Si elle est généralement proposée pour limiter les risques de récidive, elle peut être évitée lorsque le cancer a été détecté très précocement, ne présente que très peu de risques de rechute et/ou répond à d’autres traitements tels que l’hormonothérapie ou les thérapies ciblées.
(SOURCE : https://www.cancer.ca/fr-ca/cancer-information/cancer-type/breast/treatment/stage-1/ )
Le dépistage précoce du cancer du sein est un des enjeux phares de la lutte contre cette maladie qui accable un grand nombre de femmes chaque année et demeure la première cause de mortalité par cancer chez la femme.
Un suivi médical régulier, adapté au profil de la patiente et à ses éventuelles prédispositions, est incontournable pour détecter à temps les lésions cancéreuses et proposer un traitement plus efficace, moins lourd et offrant un meilleur pronostic vital.