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Les différentes chimiothérapies et thérapies ciblées du cancer de l’ovaire

Les différentes chimiothérapies et thérapies ciblées du cancer de l’ovaire

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Le cancer de l’ovaire bénéficie aujourd’hui de différents types de traitements, dont font partie la chimiothérapie et les thérapies ciblées. Une chirurgie est également couramment pratiquée en amont de ces traitements médicamenteux, mais il est, en revanche, rare d’avoir recours à la radiothérapie.

 

Chimiothérapie et thérapies ciblées : quelle différence ?

 

La chimiothérapie du cancer de l’ovaire

La chimiothérapie est un traitement médicamenteux qui agit dans tout l’organisme pour en éliminer les cellules cancéreuses. On parle également de traitement systémique, en opposition aux traitements locaux, qui n’agissent que sur une zone localisée du corps (comme la chirurgie).

Une chimiothérapie est composée d’un cocktail de substances antitumorales, aussi dites cytotoxiques. Elle peut être administrée par voie intraveineuse (perfusion) ou orale (gélules, comprimés).

Les cytotoxines utilisées dans les protocoles de traitement conventionnels sont essentiellement des molécules qui détruisent les cellules en division (en processus de multiplication) et non spécifiquement les cellules cancéreuses.

L’efficacité du traitement repose sur le fait que les tumeurs cancéreuses comptent de nombreuses cellules en division, car elles sont en croissance permanente.

Toutefois, certains tissus sains de l’organisme comptent également de nombreuses cellules en division et se voient donc altérés par le traitement : ce sont les effets secondaires de la chimiothérapie.

 

cancer ovarien cellule cancereuse

 

Les thérapies ciblées du cancer de l’ovaire

Les thérapies ciblées sont des chimiothérapies. On les distingue cependant des chimiothérapies dites conventionnelles, car ce sont des traitements de dernière génération.

Leur attrait majeur repose sur leur aspect ciblé qui permet de mieux détruire les cellules cancéreuses en épargnant davantage les cellules saines.

Aussi, les thérapies ciblées reposent sur l’identification des marqueurs spécifiques d’une tumeur cancéreuse et l’élaboration de molécules ciblant les cellules porteuses de ces marqueurs.

 

 

Cancer de l’ovaire : dans quels cas la chimiothérapie et les thérapies ciblées sont-elles indiquées ?

 

Chaque cancer de l’ovaire est unique, et chaque protocole de traitement est donc personnalisé au regard des caractéristiques de la maladie, ainsi que du profil et des volontés de la patiente.

Habituellement, la chimiothérapie conventionnelle intervient en complément d’une chirurgie pour traiter les cancers ovariens de stade précoce.

Dans la prise en charge de cancers de l’ovaire de stade plus avancé, elle peut intervenir seule ou en complément des thérapies ciblées, voire d’une radiothérapie, notamment pour traiter les métastases.

 

Lire également notre article sur les différents stades du cancer des ovaires

 

Cancer de l’ovaire : fonctionnement des thérapies ciblées

 

À l’heure actuelle, les médicaments utilisés en thérapies ciblées dans la prise en charge du cancer de l’ovaire sont le bevacizumab et l’olaparib.

Le bevacizumab est un antiangiogénique. Il s’agit d’un anticorps monoclonal, molécule qui vient entraver le processus d’angiogenèse c’est-à-dire la genèse de nouveaux vaisseaux sanguins.

Les tumeurs cancéreuses étant en perpétuelle croissance, elles sont particulièrement gourmandes en nutriments et en oxygène, et sont donc fortement vascularisées.

Ainsi, le bevacizumab permet de couper leurs voies d’alimentation et de réduire les risques de propagation des cellules cancéreuses dans le sang.

L’olaparib est autre genre de thérapie ciblée, un inhibiteur de l’enzyme PARP. Il permet de traiter le cancer de l’ovaire chez les patientes présentant une mutation des gènes BRCA1 ou BRCA2, également impliqués dans le développement de certains cancers du sein.

Son action consiste à empêcher les cellules cancéreuses de réparer leur ADN, ce qui inhibe la croissance de la tumeur et permet de contrôler la maladie.

Ce traitement est le plus souvent utilisé en maintenance, c’est-à-dire en complément ou à la suite de chimiothérapies conventionnelles pour ralentir l’évolution des cancers ovariens de stade avancé.

 

Cancer de l’ovaire : fonctionnement des chimiothérapies conventionnelles

 

chimiotherapie conventionnel cancer ovaire

Les médicaments les plus souvent utilisés dans les chimiothérapies conventionnelles du cancer de l’ovaire sont le carboplatine (famille des sels de platine) et le paclitaxel (famille des taxanes).

Le carboplatine se fixe sur l’ADN des cellules pour inhiber leur processus de réplication et, à terme, induire la mort des cellules cancéreuses qui, au contraire des cellules saines, ne sont pas capables de réparer leur ADN.

Le paclitaxel agit sur les microtubules, des composantes de certaines cellules. Il inhibe ainsi le processus de division et entrave la dépolymérisation, ce qui bloque la croissance tumorale et réduit les risques de dissémination des cellules cancéreuses dans l’organisme.

 

 

Cancer de l’ovaire : durée et modalités d’administration des chimiothérapies et les thérapies ciblées

 

Le protocole d’administration d’un traitement de chimiothérapie et de thérapies ciblées peut varier en fonction de chaque patiente au regard de son profil et des caractéristiques de son cancer.

 

Durée de la chimiothérapie et des thérapies ciblées

La durée et la fréquence d’administration de la chimiothérapie sont planifiées par l’équipe médicale selon un calendrier personnalisé.

La chimiothérapie conventionnelle et le bevacizumab sont typiquement administrés au cours de 6 cures espacées de 3 semaines, par voie intraveineuse.

L’olaparib est un traitement qui se prend au quotidien par voie orale pour une durée déterminée au cas par cas pour chaque patiente.

 

Modalités de la chimiothérapie et des thérapies ciblées

Mis à part l’olaparib, qui se prend chez soi en suivant scrupuleusement le calendrier et la posologie déterminés par l’équipe médicale, les chimiothérapies sont administrées à l’hôpital, en ambulatoire.

Les substances sont injectées directement dans le sang, soit à l’aide d’une chambre implantable percutanée (CIP) ou d’un cathéter abdominal dans le cas d’une chimiothérapie intrapéritonéale (IP).

Ces dispositifs (CIP et IP) permettent d’injecter les perfusions sans abîmer les petites veines (telles que celle du bras) et en diminuant la douleur via des injections moins profondes.

Les patientes sont suivies tout au long de leur traitement de chimiothérapie ou de thérapies ciblées pour s’assurer que leur santé et la réponse de la maladie permettent de poursuivre le protocole ou, au besoin, l’adapter en temps réel.

 

Consultez notre article sur l’espérance de vie du cancer des ovaires