Curetage de l’utérus pour l’examen de biopsie
La procédure de curetage de l’utérus est une intervention médicale pratiquée dans de nombreuses circonstances, dont la prise en charge ou le diagnostic d’un cancer de l’utérus.
Il s’agit d’une intervention bénigne, qui permet de prélever des tissus ou des lésions suspectes de la muqueuse utérine (endomètre) afin de les faire analyser en laboratoire à la recherche d’éventuelles pathologies, notamment cancéreuses.
Le cancer de l’utérus, aussi nommé cancer de l’endomètre, étant un des cancers les plus répandus chez la femme en France, le curetage de l’utérus est un geste médical relativement courant et bien maîtrisé par les équipes de santé.
Cancer de l’endomètre : qu’est-ce que le curetage de l’utérus ?
Le curetage l’utérus est une intervention chirurgicale légère qui consiste à prélever des échantillons de tissus utérins à l’aide d’une curette ou d’une canule, en fonction de l’objectif recherché.
La canule est un petit outil permettant d’aspirer le contenu de l’utérus, tandis que la curette est un instrument destiné à gratter la paroi utérine (endomètre). C’est la seconde qui est plus volontiers utilisée pour prélever des tissus à analyser en cas de suspicion de lésion utérine maligne (cancer).
Toutefois, différentes indications médicales peuvent motiver un curetage de l’utérus, et toutes ne sont pas liées au cancer de l’endomètre.
C’est notamment un geste pratiqué en cas d’interruption volontaire de grossesse (IVG), d’hémorragies consécutives à une fausse couche, ou de préparation à la procréation médicalement assistée (PMA).
La dimension oncologique survient lorsque le curetage de l’utérus intervient pour prélever des cellules d’une lésion suspecte (polypes, hyperplasie, tumeur, etc.) affectant l’endomètre.
On parle alors de biopsie de l’utérus, un examen médical nécessaire au diagnostic de bien des pathologies, dont les pathologies cancéreuses. Une biopsie consiste à prélever des tissus de l’organisme pour les examiner en laboratoire.
L’examen des cellules prélevées au microscope, aussi appelé examen anatomopathologique, permet de déterminer leur caractère cancéreux et, le cas échéant, de relever les caractéristiques du cancer (stade de la maladie, grade, agressivité, marqueurs spécifiques, etc.).
Les informations obtenues par le biais de la biopsie de l’utérus permettent ensuite d’élaborer le protocole traitement le mieux adapté à l’agressivité, à l’étendue et aux caractéristiques de chaque tumeur cancéreuse.
Cancer de l’endomètre : modalités du curetage de l’utérus
Le curetage de l’utérus est une intervention légère, qui dure habituellement 15 à 30 minutes et peut être réalisée sous anesthésie locale ou générale en fonction de l’état de santé et du profil de chaque patiente.
Il s’agit d’une intervention pratiquée en ambulatoire, ce qui signifie que la patiente peut regagner son domicile à la suite de l’intervention sans avoir besoin de passer une nuit à l’hôpital.
Le curetage est réalisé par voie naturelle, en passant par le vagin et le col de l’utérus. C’est une intervention peu abrasive, qui ne laisse aucune cicatrice.
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Cancer de l’endomètre : suivi du curetage de l’utérus
Après un curetage de l’utérus, la patiente peut ressentir des douleurs, habituellement légères à modérées. La prise d’antalgiques permet généralement de les contrôler efficacement.
Des saignements utérins peuvent survenir durant une dizaine de jours, et il convient de ne pas se baigner et d’éviter les rapports sexuels dans la semaine suivant l’intervention.
Quoiqu’il s’agisse d’une intervention légère, la survenue de complications demeure possible et reste à surveiller. En cas de saignements importants ou prolongés, de douleurs importantes et/ou de fièvre, il est essentiel de consulter son équipe médicale sans attendre.
Le curetage de l’utérus ne provoque pas de traumatisme durable de l’organe utérin et ne compromet pas de grossesses futures.
Si les résultats de la biopsie de l’utérus réalisée par curetage laissent suspecter une pathologie cancéreuse, votre équipe médicale prendra contact avec vous pour programmer des examens complémentaires et mettre en œuvre un protocole de prise en charge.
Dans certains cas, il peut être nécessaire de pratiquer de nouvelles biopsies pour obtenir davantage d’informations sur le cancer décelé. Des examens d’imagerie médicale (I.R.M., scanner, radiographie, etc.) font couramment partie de la procédure de diagnostic du cancer de l’utérus.
En fonction des caractéristiques du cancer diagnostiqué, chaque patient se voit proposer un protocole de traitement personnalisé.
La chirurgie et la radiothérapie sont habituellement les traitements de première ligne du cancer de l’endomètre. Dans certains cas, une chimiothérapie, une immunothérapie, une hormonothérapie ou des thérapies ciblées peuvent également être proposées.
La patiente bénéficie ensuite d’un suivi adapté à sa maladie, aux protocoles de traitement mis en œuvre et aux risques de récidives du cancer. Le suivi se poursuit habituellement par une surveillance sur plusieurs années, voire à vie.