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Les symptômes du cancer du col de l’utérus ?

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Le cancer du col de l’utérus est, encore aujourd’hui, un cancer au pronostic délicat, dont le taux de survie à 5 ans est inférieur à 80% – une donnée qui dépend de nombreux paramètres et doit être prise avec des pincettes.

En cause, un diagnostic d’un cancer du col de l’utérus souvent tardif malgré l’existence d’examens de dépistage efficaces. Si connaître les symptômes du cancer du col de l’utérus peut aider les patientes à consulter dès l’apparition des premiers signes cliniques, il convient de noter que ces derniers se manifestent d’ores et déjà tardivement.

De fait, un suivi adéquat et des tests de dépistages réguliers constituent, à l’heure actuelle, la meilleure arme contre cette maladie grave.

Le cancer du col de l’utérus est le premier cancer de l’appareil reproducteur féminin. Il s’agit d’un cancer dont le pronostic est délicat, car il est encore trop souvent diagnostiqué tardivement, alors qu’il se trouve déjà à un stade avancé de son évolution.

Toutefois, il existe de nombreuses armes thérapeutiques pour lutter contre cette maladie grave et offrir aux femmes qui en sont atteintes les meilleures chances de guérison à court et long terme.

L’élaboration du protocole de traitement le mieux adapté dépend tant de la nature du cancer et de ses caractéristiques que du profil de chaque patiente et de sa volonté.

 

Le cancer du col de l’utérus en France

En France, chaque année, environ 2 900 cancers du col de l’utérus sont diagnostiqués. À l’origine d’environ 1 100 décès par an, il s’agit d’un des seuls cancers dont le pronostic se dégrade en France, avec un taux de mortalité à 5 ans de 68% dans les années 80, qui plafonne aujourd’hui à 63 %. Environ la moitié des femmes qui décèdent d’un cancer du col de l’utérus sont âgée de moins de 39 ans. L’âge moyen au moment du diagnostic est de 51 ans, et l’âge moyen au décès est de 66 ans.

Aujourd’hui, il s’agit du 12e cancer le plus couramment rencontré chez la femme, et du 1er cancer de l’appareil reproducteur féminin. C’est aussi la 12ème cause de mortalité par cancer chez la femme.

 

Le cancer du col de l’utérus, qu’est-ce que c’est ?

Le cancer du col de l’utérus consiste en la prolifération de cellules anormales au niveau du col utérin, à savoir de la partie basse de l’organe. Il est couramment provoqué par des agents infectieux, et plus particulièrement par différents types de papillomavirus humains sexuellement transmissibles.
Il est important de noter que les papillomavirus sont des agents infectieux très répandus au sein de la population, et très contagieux. Il ne s’agit donc pas de maladies sexuellement transmissibles marginales, et on considère plus volontiers que toute personne sexuellement active a été (ou sera) exposée au papillomavirus un jour.

 

Par ailleurs, l’exposition au papillomavirus ne s’ensuit heureusement pas nécessairement d’un cancer du col de l’utérus. Le papillomavirus tend plutôt à provoquer des lésions précancéreuses ou à potentiel malin, qui, elles-mêmes, ne dégénèrent pas systématiquement en cancer. Le cancer du col de l’utérus est typiquement un carcinome qui se développe au niveau du col utérin (partie basse de l’utérus) à la suite d’une infection à papillomavirus.

Plus rarement, d’autres types de tumeurs malignes peuvent être impliquées, comme c’est le cas de l’adénocarcinome. C’est le cancer de l’appareil reproducteur féminin le plus courant, et le 12ème cancer féminin. Il est aussi le 12ème cancer le plus meurtrier chez la femme, avec un taux de survie à 5 ans de 63% seulement.

Si le pronostic du cancer du col de l’utérus est, aujourd’hui encore, décevant malgré les tests de dépistages performants disponibles, c’est du fait de son caractère asymptomatique qui en retarde le diagnostic.

Alors qu’il se trouve à un stade précoce de son évolution, le cancer du col de l’utérus est en effet complètement silencieux. Ce n’est que lorsqu’il s’aggrave qu’il tend à provoquer des signes cliniques, notamment des saignements anormaux et des douleurs pelviennes.

cancer col uterus diagnostic

 

Les symptômes du cancer du col de l’utérus

Le cancer du col de l’utérus évolue généralement silencieusement etne présente aucun symptôme à son stade précoce – d’où l’importance cruciale de réaliser des examens de dépistage réguliers.

Lorsqu’il atteint un stade plus avancé, il peut provoquer l’apparition de signes cliniques susceptibles de varier d’une patiente à l’autre. Des saignements anormaux survenant en dehors des périodes de règles sont parmi les symptômes qui alertent le plus souvent les patientes. Ces écoulements sanguinolents, plus ou moins importants, peuvent notamment accompagner ou suivre les rapports sexuels.

Des douleurs pelviennes et/ou lombaires sont aussi typiques du cancer de l’utérus à un stade avancé. Elles peuvent être plus ou moins intenses, permanentes ou intermittentes, et survenir ou non au cours des rapports sexuels et/ou durant la miction. Des pertes atypiques, blanches, colorées, épaisses, liquides, accompagnées de traces de sang ou non, peuvent également révéler un cancer du col de l’utérus.

Enfin, certaines femmes peuvent aussi palper une masse au cours d’un autoexamen de l’utérus ou lors de gestes du quotidien, par exemple en vérifiant la position des fils de leur stérilet ou en positionnant leur diaphragme contraceptif.

La plupart des symptômes du cancer du col de l’utérus ne sont pas spécifiques à cette maladie, et peuvent inquiéter à tort les femmes qui en sont atteintes ou, à l’inverse, les dissuader de consulter. La bonne conduite à adopter est quelque part entre ces deux extrêmes : il est effectivement inutile de paniquer outre mesure en présence de saignements anormaux ou de douleurs inexpliquées, mais il est très important de consulter néanmoins.

Votre médecin traitant ou gynécologue pourra être en mesure de réaliser un test de dépistage simple (le Pap), qui permettra de s’assurer de l’absence d’anomalies à potentiel malin. Si une lésion cancéreuse est décelée à l’occasion de ce test, une prise en charge la plus précoce possible pourra être mise en œuvre afin d’offrir le meilleur pronostic. Le cancer de l’utérus est encore très meurtrier en France, mais il dispose pourtant de tests de dépistage performants, et même d’un vaccin.

Aujourd’hui encore, trop peu de femmes se font tester, et seules 25% des femmes en âge de bénéficier du vaccin l’ont effectivement reçu.

Le Pap, un test de dépistage consistant en un simple frottis, s’adresse à toutes les femmes asymptomatiques de 25 à 65 ans. Il est conseillé de le réaliser une fois par an pour toutes les femmes sexuellement actives.

 

Principal facteur de risque : le papillomavirus humain (HPV)

Le cancer du col de l’utérus est principalement associé à l’infection par le papillomavirus humain (HPV). Ce virus, transmis par contact sexuel (pénétration, contact buccogénital, caresses génitales), affecte environ 80 % des femmes au cours de leur vie. La plupart du temps, l’infection disparaît spontanément. Cependant, chez environ 10 % des femmes, le virus persiste dans la muqueuse cervicale, pouvant entraîner des lésions précancéreuses susceptibles de se transformer en cancer.

Il existe plusieurs types de HPV, dont 13 sont considérés comme cancérigènes. Les HPV16 et HPV18 sont les plus couramment impliqués dans le développement du cancer du col de l’utérus, représentant à eux seuls 70 % des cas. La vaccination peut prévenir l’infection par certains types de HPV, bien qu’elle ne protège pas contre tous. Les vaccins disponibles sont le vaccin bivalent (contre HPV16 et HPV18) et le vaccin quadrivalent (contre HPV6, HPV11, HPV16 et HPV18).

 

Cofacteurs de risque du cancer du col de l’utérus

Bien que la présence de HPV soit un facteur de risque majeur, d’autres cofacteurs peuvent augmenter la probabilité de développer un cancer du col de l’utérus.

  • Tabagisme : Le tabagisme actif favorise la persistance du HPV dans le col utérin et augmente le risque de lésions précancéreuses.
  • Activité sexuelle : Le risque d’infection par HPV est accru par les contacts sexuels. Les femmes sexuellement actives, en particulier celles ayant commencé leur vie sexuelle tôt, sont plus vulnérables. Le risque augmente également avec le nombre de partenaires sexuels, notamment si leurs partenaires masculins ont de multiples partenaires ou des antécédents de partenaires atteintes de cancer du col de l’utérus.
  • Multiparité: Les femmes ayant accouché plusieurs fois par voie basse semblent plus fréquemment infectées par le HPV. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour déterminer si les changements hormonaux ou les traumatismes liés aux accouchements multiples en sont la cause.
  • Infection au VIH: Le VIH affaiblit le système immunitaire, augmentant le risque d’infection par HPV et la probabilité que des cellules précancéreuses évoluent en cancer du col de l’utérus.
  • Infections sexuellement transmissibles (IST): Certaines IST, telles que le chlamydia trachomatis et le virus de l’herpès humain 2 (HHV-2), augmentent le risque de cancer du col de l’utérus lorsqu’elles sont associées à une infection par HPV.
  • Contraceptifs oraux: L’utilisation prolongée de contraceptifs oraux peut accroître le risque de cancer du col de l’utérus, bien que ce risque diminue après l’arrêt de leur utilisation.
  • Exposition au diéthylstilbestrol in utero (DES): Le diéthylstilbestrol, utilisé entre 1940 et 1970 pour prévenir certaines complications de grossesse, a été associé à un risque accru de cancer du col de l’utérus chez les filles de femmes ayant pris ce traitement.
  • Immunosuppresseurs: Un lien a été établi entre la prise d’immunosuppresseurs et le cancer du col de l’utérus, notamment chez les femmes ayant reçu une greffe d’organe. Toutefois, les résultats sont encore incomplets.