Le cancer de la vulve
Le cancer de la vulve est une tumeur maligne qui se développe à partir des tissus génitaux de l’appareil reproducteur féminin. Il affecte le plus souvent la face interne des petites ou des grandes lèvres, ainsi, plus rarement, que le clitoris.
C’est un type de cancer rare (moins de 1 000 cas diagnostiqués chaque année), que l’on retrouve surtout chez la femme âgée, avec un âge moyen au diagnostic de 74 ans.
Actuellement, seuls 20% des cancers de la vulve semblent primitifs. Les 80% restant se développent à la suite d’autres pathologies, dont, notamment, la maladie de Bowen, la maladie de Paget et l’infection au papillomavirus.
Le cancer de la vulve, qu’est-ce que c’est ?
Le cancer de la vulve est une pathologie maligne qui se présente sous la forme d’une petite tumeur affectant, dans 80 % des cas, la face interne des petites ou grandes lèvres, et, dans 20 % des cas, le clitoris.
Comme toute tumeur maligne, il provient de la prolifération anarchique de cellules composant naturellement les tissus de l’appareil génital, qui se mettent à se multiplier jusqu’à former une masse au développement incontrôlable.
Au contraire des masses bénignes, les masses malignes, ou cancers, ont la caractéristique de s’étendre continuellement, envahissant les tissus voisins, puis se disséminant dans l’organisme tout entier jusqu’à provoquer des atteintes distantes (métastases).
La précocité du diagnostic est donc un enjeu majeur du pronostic de cette pathologie. Plus un cancer de la vulve est traité tôt, avant de s’étendre dans l’organisme, meilleur est le pronostic et moins lourds sont les traitements.
Environ 90 % des cancers de la vulve sont des carcinomes épidermoïdes qui se développent à partir des cellules épithéliales de la vulve. Plus rarement, on rencontre des mélanomes vulvaires, des adénocarcinomes ou des carcinomes basocellulaires.
La différenciation entre ces types de cancers vulvaires s’appuie sur leurs cellules de développement originales, les caractéristiques desquelles peuvent impacter leur sensibilité aux traitements, et, de fait, la prise en charge de la maladie.
Les symptômes du cancer de la vulve
Le cancer de la vulve ne provoque pas toujours de symptômes aux stades précoces de son évolution.
Au fur et à mesure du développement de la tumeur, on peut observer une modification de l’aspect de la vulve, avec notamment l’apparition de plaques rouges ou blanches, lisses ou rugueuses, éventuellement sanguinolentes ou exsudant un liquide aqueux, généralement associée à des démangeaisons.
Ces premières lésions sont habituellement précancéreuses, c’est-à-dire qu’elles ne présentent pas encore de caractère cancéreux, mais ont un potentiel malin.
Les tumeurs vulvaires deviennent typiquement cancéreuses lorsque les plaques se creusent ou s’ulcèrent, formant une masse d’aspect éventuellement verruqueux.
Peuvent s’ensuivre des saignements anormaux et des douleurs, notamment durant les rapports sexuels et les mictions, voire l’apparition de masses douloureuses au niveau des ganglions de l’aine.
Le diagnostic du cancer de la vulve
Le diagnostic du cancer vulvaire débute par un examen clinique qui comprend un examen visuel des lésions et une palpation des ganglions, ainsi qu’un questionnaire pour établir les antécédents médicaux et familiaux de la patiente.
Lorsqu’un cancer vulvaire est suspecté à la suite de l’examen clinique, des examens complémentaires sont nécessaires pour établir un diagnostic précis et définitif.
Une biopsie, examen consistant à prélever un fragment des tissus composant les lésions, est systématiquement pratiquée.
Les prélèvements sont envoyés en laboratoire en vue d’un examen anatomopathologique permettant d’avérer le caractère cancéreux ou précancéreux de la lésion, ainsi que de déterminer la nature de la tumeur, le cas échéant.
Des examens d’imagerie médicale (échographie, IRM e/ou PET Scan) font habituellement partie intégrante du diagnostic, afin de rechercher des atteintes au niveau des tissus voisins du site primitif de développement de la tumeur, ainsi que d’éventuelles atteintes distantes.
Traitement du cancer de la vulve
Le traitement du cancer de la vulve dépend du stade de la maladie au moment de son diagnostic, des différentes caractéristiques de la tumeur, ainsi que du profil de la patiente et de ses volontés.
Typiquement, le traitement de première ligne est la chirurgie oncologique. Elle consiste en l’ablation totale ou partielle de la vulve (vulvectomie), ainsi que des ganglions lymphatiques, selon l’étendue du cancer.
Chez les patientes non éligibles à la chirurgie, une chimiothérapie ou une radiothérapie peuvent permettre de contrôler efficacement la maladie sur la durée.
Il est essentiel de noter que le cancer de la vulve est habituellement secondaire à une pathologie existante (maladie de Paget, maladie de Bowen, Lichen scléreux leucoplasique, etc.).
Un geste de prévention efficace consiste donc à ne pas laisser trainer toute affection vulvaire, aussi bénigne soit-elle à première vue. Des rougeurs, brulures ou démangeaisons persistantes devraient motiver une consultation gynécologique sans attendre.
Le papillomavirus, un virus sexuellement transmissible extrêmement répandu, est aussi impliqué dans environ 40% des cancers de la vulve. La vaccination contre ce virus, également à l’origine du cancer du col de l’utérus, est un geste préventif efficace à ne pas négliger.